44 photos inhabituelles du Musée du Louvre

dimanche 11 janvier 2015

À la fois, Palais des rois et plus grand musée du monde, certains y vont en pèlerinage, d’autres opèrent des cambriolages émotionnels. Ils viennent y voler des sentiments, des impressions, se perdent dans le regard d’une oeuvre, cristallisant définitivement au plus profond d’eu même une sensation aussi forte que de rencontrer dieu.

Au Louvre on ne choisit pas vraiment le type d’aventure qu’on y vivra, c’est le musée qui nous happe et nous ballade, à travers le monde, le temps, les cultures et civilisations, oscillant sans cesse entre palais et musée jusqu’à nous donner le tournis et le vertige, on s’y perd, on s’y découvre, on rencontre, on aime et on déteste.

Cette visite n’était pas une simple visite de courtoisie. Non, non, cette fois j’étais décidé à réaliser ma première série photographique à bord du géant de l’art, billet composté embarquement immédiat.

Lundi 22 décembre 7:20 – départ de mon hôtel, rue de Lille. J’avais tout préparé, nettoyé les optiques de mon appareil photo, chargé les batteries, vidé les cartes mémoires. Voilà des semaines que j’étudiais le musée, le parcours, les salles que je voulais photographier. J’étais décidé, je commencerais par la salle des États civils, dortoir de Mona Lisa et des Noces de Cana, elle serait vide, elle serait à moi.
8:00 – Arrivé devant la pyramide. Il faisait froid, la nuit était encore là, deux personnes attendaient. Le musée ouvre à 9h, j’ai l’habitude d’attendre, ça ne m’effraie pas, pire, ça rend l’aventure plus passionnante, l’image parfaite ce mérite, j’aime ça, je suis prêt à tout.
9:00, Ouverture du musée, quelques secondes plus tard je dévale les escaliers, je marche rapidement jusqu’à l’entrer Denon, je croise subrepticement le gardien qui valide mon billet, et j’y vais. La Victoire de Samothrace, pas le temps de m’arrêter pour un cliché, la lumière est superbe, mais non, il faut que j’avance.
9:04, la voilà, face à moi. Le parcours en regardant mes pieds dans la grande galerie, j’y étais enfin, seul face à elle. Je sors mon appareil photo et je retiens mon souffle, la précipitation ne fait que des photos floues, ce n’était pas le moment de me louper. 12 puis 15 clichés. Je valide le résultat sur l’écran de mon reflex… mauvais. Réglage de l’appareil ? Pas le bon mode, rectifiez le tir, impossible.

C’est dans ces moments qu’on a envie de rire. La molette de sélection du mode ne répond plus, mon fidèle destrier rue me laissant à terre, je bricole, je bidouille la chose, un dernier sombre saut, l’appareil bascule dans le bon mode. 30 secondes, c’est le temps qu’il m’aura fallu, 30 secondes, juste 30 secondes, c’est le temps nécessaire pour que 5 personnes arrivent dans la salle, mais rien de grave, ça ne m’empêche pas de réaliser mon cliché et tout les suivants visibles ici.

J’aime les vues chirurgicales, les vues où on ne devine pas mon intervention, celle qui laisse paraitre les choses au plus fidèle des émotions qu’elles peuvent susciter. Des vues académiques, droites, ou s’organise la scène autour d’une perspective centrale.Voici donc, 44 photos inhabituelles, 44 clichés sur lesquelles j’ai travaillé de longues heures pour les corriger, les nettoyer, les retoucher. Voici ma visite du Musée du Louvre, j’espère qu’elle vous plaira 🙂