Après Zermatt, bien décider mon exploration des Alpes, je suis parti photographier le Mont-Blanc. Cette année j’ai déjà parcouru avec mon Nikon, 11 villes, des plus plates d’Angleterre au plus pentue de Suisse. Une envie d’altitude et de distance peut-être ? Enfin surtout un besoin de prendre le train, trait d’union de tous ses périples.
Pour aller à Chamonix depuis Genève, vous avez deux possibilités: la première passe par Annemasse, du côté français. la seconde vous fera partir de Martigny en Valais avec le Mont-Blanc Express, train à crémaillère direct jusqu’à Chamonix. Enfin direct, pour le moment la voie est en réfection et le train s’arrête à Châtelard-Frontière, dernière station avant de passer en France, peu avant Vallorcine. De là, un car prend le relais et vous déposes après avoir suivi une route sinueuse dans un col, souvent située au bord d’une falaise. Le car c’est fantastique, mais un peu effrayant quand même, bref, je préfère le train. 🙂
Une fois arrivé devant la gare de Chamonix, on est frappé par la verticalité des montagnes qui écrasent littéralement de part et d’autre la ville. Elles ont l’air si proches et pourtant, les sapins qu’on distingue clairement paraissent petits. Je crois que dans ce genre d’endroit, le cerveau à du mal à gérer les distances et les tailles, après tout, quand on est face à la tour Eiffel on a devant soit une hauteur de 324m, mais quand on est au pied du Mont-Blanc, depuis Chamonix, son sommet à est 4810m, c’est très différent.
Pour ce périple et à cause du dernier bout de trajet en car, j’ai décidé de louer un vélo électrique sur place au lieu de prendre le mien. D’un coût assez raisonnable, Intersport m’a mis à disposition un vélo électrique Scott, pratiquement le même modèle que le mien, mais en mode « te prend pas la tête ». Ni pare-boue, porte-bagage, phares et autres accessoires superficiels en montagne (de jour). À la place des pneus larges de cross et un vélo beaucoup plus léger. L’occasion était trop bonne et je suis partie l’essayer sur un sentier au bord d’un précipice (mdr)
C’est un vrai plaisir de se balader avec ce type de vélo. Les pneus glissent très peu, la présence d’amortisseurs et de freins à disque a enfin un intérêt, jusque là la route la plus caillouteuse sur laquelle j’avais roulé, c’était les rues basses à Genève. J’ai réussi à grimper pas mal, mais fini par faire demi-tour devant un escalier en rocher, curieux, mais pas suicidaire non plus.
Aiguille du Midi
Je suis monté (en téléphérique, pas en vélo) au sommet de l’Aiguille du Midi. Gros cailloux rocheux à gauche du Mont-Blanc, l’aiguille culmine à 3800m d’altitude. Il faut prendre deux téléphériques pour y aller, dans le premier on est séré comme des sardines, en fonction d’où on se trouve dans la cabine, on voit uniquement ses pieds ou la nuque du voisin. J’avais choisi cette destination après avoir entendu parler d’une nouvelle attraction aménagée il y a peu : Le pas dans le vide. Il s’agit d’une cabine en verre (mur, sol et plafond) suspendu dans le vide (1400m de vide, je crois) et dans laquelle on entre en chaussons pendant qu’un type très gentil nous prend en photo. J’ai l’air perplexe sur ce cliché? tu m’étonnes. 🙂
La première nuit, j’ai logé dans un endroit unique: « Les chalets de Philippe ». Un hameau dans un hameau constitué de petits mazots superbement aménagés. J’y ai passé un moment très agréable et j’espère bien y retourner un jour. La seconde nuit j’étais dans un hôtel en plein centre de Chamonix, idéalement placé pour réaliser une série de photos très tôt dans la ville.
7:30 Levé de soleil, ma partie préféré, sac à dos et basquet aux pieds, je suis parti explorer la city. Le centre-ville est joli, on est clairement dans une station de ski, mais l’architecture a préservé une certaine authenticité. On y découvre des cafés style art-déco, des chalets-bijouteries et des statues commémorant les ascensions du Mont-Blanc, la première en 1786 par Jacques Balmat et le docteur Michel Paccard et la seconde, par notre physicien préféré genevois: Horace-Bénédict de Saussure en 1787 (dont il existe un très beau tableau peint par Jean-Pierre Saint-Ours au Musée d’Art et d’Histoire de Genève).
Et comme un voyage ne serait pas complet sans la visite d’un musée, j’ai terminé mon séjour par l’exploration du Musée Alpin, un superbe musée local qui retrace l’aventure des ascensions et qui expose une très belle collection d’oeuvres d’un artiste peu connu, Gabriel Loppé, élève de François Diday, l’un des tout premiers peintres alpinistes (1825-1913). On trouve aussi quelques photos anciennes de Chamonix, de quoi se changer les idées quand on en a soupé du ski.
Je suis bien décidé à retourner explorer davantage la région, mais hors saison. Il y a quantité de points vus incroyables que j’aimerais tester, et surtout, y retourner un jour ou il fait un temps plus pourri que cette semaine, j’en ai un peu marre du ciel bleu qui gâche mes photos. 🙂
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