Loin de moi l’envie de vous vendre un système complexe de sauvegardes à base raid 5 d’un quelconques fabricants de matériel et fort couteux. La sauvegarde sûre qui vous protégera de la perte de données, c’est avant tout du bon sens et de l’organisation.
Une photo, en informatique, est une suite d’octets. Une suite copiable à l’infini et reproductible à la perfection, le secret pour protéger vos précieux clichés, c’est la duplication. La copie de l’information. Plus il existera de doublons sur différents supports, moins vous avez de chance de la perdre.
La photo, mon précieux comme dirait Gollum, nait dans votre appareil photo. Elle est enregistrée sur une carte mémoire. À ce stade, il n’existe qu’un seul exemplaire du cliché, à ce stade, la prudence doit être de mise. Si votre appareil ne permet pas d’enregistrer sur deux cartes simultanément (les modèles Nikon d7000 ou Canon EOS 5D le peuvent par ex.) la première possibilité pour limiter les risques, c’est de travailler avec plusieurs cartes. Enregistrez vos photos sur une première carte, puis après un certain nombre, basculez sur une seconde, puis une troisième. Cela ne constitue pas une sauvegarde en soi, mais permet si l’une de vos cartes venait à décéder dans d’affreuses souffrances, de ne pas perdre l’intégralité de vos photos. (OK, ne perdez pas vos cartes non plus ^^)
Arrivez chez vous, copiez (ne déplacer pas vos photos) sur votre ordinateur. Sur un disque dur local, un disque dur externe, peu importe. 2 copies de vos photos existent alors, sur la carte SD et sur votre disque dur. Si l’un ou l’autre venait à disparaitre, vous ne seriez pas totalement perdu.
L’idéal ensuite c’est de disposer d’un second disque dur (ou clé usb), externe par exemple. Copiez vos photos sur le disque externe ce qui porte le nombre d’exemplaires à trois. Vous pouvez alors vider la carte mémoire de l’appareil photo, deux copies existeront toujours. Vous l’aurez peut-être deviné, l’astuce c’est de s’arranger pour toujours avoir au moins deux copies en deux endroits de chaque fichier.
J’utilise cette méthode depuis des années à un détail près. Le disque externe est recopié sur un troisième disque dur, que je ne connecte à l’ordinateur qu’à cette occasion. En temps normal, il est rangé dans une armoire, dans une autre pièce. Avec cette pratique, je garantis qu’en cas de problème électrique important (imaginons que la foudre tombe sur mon ordinateur anéantissent toute forme de vie numérique) au moins un disque dur survivra.
D’autres solutions s’offrent à vous. La sauvegarde distante, par exemple, avec un service comme Dropbox ou Microsoft Skydrive (il en existe d’autres) vous pouvez copier par internet vos photos qui seront alors stockées sur un serveur distant. Cette approche apporte un avantage intéressant à la solution toute maison, c’est la possibilité de consulter vos photos depuis n’importe où, sans obligation de garder votre ordinateur allumé et connecté. Attention, à ne pas confondre des services de ce type avec d’autres comme Flickr ou Tumblr, qui ne permettent pas de stocker les fichiers originaux sans altération.
Pas de miracle, juste du bon sens. La meilleure sauvegarde, c’est de dupliquer. Sur des disques différents, sur des sites différents, dans des lieux différents. La photo argentique n’offrait qu’un négatif par cliché, la photo numérique a comblé cette lacune, à vous d’en abuser un maximum.
Terminons avec une petite photo sans rapport, mais décorative ^^ Je l’ai réalisé lors d’une visite du très bon musée des transports situé au bord du lac des quatre cantons en plein centre Suisse.
Musée des transports – Lucerne – Suisse – Septembre 2012