Il a quelques mois, j’ai eu une idée (pas qu’une seule, mais une suffisamment remarquable pour qu’elle me tara busque plus longtemps qu’a l’accoutumé). Une idée simple, mais répondant à une problématique conséquente à laquelle je fais face a chacune de mes explorations urbaines.

Généralement, je visite les villes en bipèdes, en bon piéton, muni d’une paire de Geox fantastique (Geox c’est cool, on transpire pas des pieds, mdr). Je prends le train, j’arrive dans une gare (sauf une fois, mais ça, c’est une autre histoire ^^), au préalable, je planifie mes points de visite, je m’y rends à pied, déambulant au grès du vent et de mon GPS le long des rues, des ruelles et autres coupe-gorges qui composent le réseau urbain.

Marcher, c’est le meilleur moyen de visiter une ville. On a le temps d’observer, de s’arrêter, de chercher un point de vue idéal pour mettre en valeur l’architecture. Dès qu’on prend le métro ou la voiture, on manque une grande partie de ce qui fait le charme des villes. En métro, enterré dans les sous-sols, on arpente des couloirs (certes très esthétiques ^^), mais tous semblables. En voiture, si on a la chance de ne pas être le chauffeur on peut encore flâner virtuellement par la fenêtre, mais pratiquement impossible de s’arrêter immédiatement pour saisir le moment. Combien d’adresse à Paris ai-je bookmarkée sur mon iPhone pour y retourner plus tard ? Marcher c’est bien.

Mais voilà, marcher c’est loin d’être rapide. Dans des villes comme Lausanne ou Neuchâtel (et même Berne) ça monte, ça descend puis ça remonte, et ça redescend encore (surtout à Lausanne, admettons ^^) et si comme moi, vous aimez chercher des points de vue différents, des montées et des descentes vous allez en bouffer sur plusieurs kilomètres.

Jusqu’à présent, ça ne me posait pas trop de problèmes, même si j’admets volontiers que j’étais le plus heureux des hommes en m’affalant dans le train de retour. Je parcours certains jours entre 10 et 20 km et en fonction de la teneur du sol (goudron, pavés) et de la pente, c’est loin d’être facile, d’autant plus avec un sac de 10kg de matériel photographique.

Depuis l’année dernière, je me suis essayé au coucher de Soleil. Comprenons-nous, je dessine des couchers de soleil sur la base de clichés pris à la tombée du jour. La plupart de mes ciels sont “artificiels” et travaillés selon une technique sur laquelle je bosse encore maintenant. Ces ciels nécessitent un type de lumière extrêmement particulier et dont on bénéficie maximum 2h par jour. Je l’ai compris lors de mon expédition à Berne en juin dernier.

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J’avais repéré durant la journée différents angles, identifié la position du soleil et estimé où il devrait être le moment venu. Une fois la fin d’après-midi arrivée, je me suis rendu aux différentes positions et j’ai photographié, Le Kirschenfeldbrücke, le Palais Fédéral et l’Untertorbrücke en piquant un sprint entre chaque cliché tout en observant le soleil tomber doucement derrière l’horizon. Un jour rare avec un ciel pratiquement idéal. J’aurais beaucoup aimé ajouter quelques images, mais pas assez rapide je suis.

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Bref, j’ai acheté un vélo électrique.

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Comme je l’ai raconté plus haut, après une longue période d’hésitation philosophiques et quelques évaluations d’autres critères, notamment le prix exorbitant en Suisse, j’ai fini par franchir le cap et m’offrir un électro-cyclomoteur (cycliste, vélocycliste, bipède-électro-motorisé, électropède? faudra inventer un mot, je suppose ^^).

Après une estimation des avantages et des inconvénients, je suis arrivé à la conclusion que le vélo électrique correspondait bien à mes besoins. En effet, il me permet de franchir les montées et les descentes sans trop de peine (et croyez-moi, ce n’est pas anodin de réaliser une image hdr en superposant 16 clichés pris sans trépied et sans trembler, il ne faut pas avoir couru le marathon de New York juste avant). Il me permet d’augmenter mon champ d’action en allant plus loin en dehors des villes, ce qui me semble tout à fait bénéfique après avoir marché jusqu’au Monbijouxbrücke  de Berne par exemple. Accessoirement, munis d’un porte-bagage, il transporte mon matériel et comble du luxe, j’ai même commandé un support pour fixer mon iPhone au guidon 😀

Des trains, des Geox et un vélo électrique flambant neuf, voilà la nouvelle combinaison que je vais tester prochainement. Pour le voyage en train, j’ai étudié la question en me rendant à la gare de Cornavin afin de me renseigner auprès des CFF. L’employé à pris le temps de tout m’expliquer courtoisement, que ce soit d’un point de vue tarifaire (relativement avantageux) ou logistique (réservation, où ranger le vélo durant le transport, sous le siège ? non, sur le toit ? non plus 😛 ) De quoi dissiper mes doutes et craintes les plus irrationnelles.

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Voilà, affublé d’un casque blanc réfléchissant (ce qui pour une décoration de tête est un assortiment très avantageux),  je vais essayer de vous créer de nouvelles images, que j’espère excellentes 🙂