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Il existe au Musée d’Art et d’Histoire de Genève un tableau au nom amusant: la cascade de Pissevache. Superbe paysage romantique peint par François Diday en 1852, il représente une chute d’eau valaisanne située sur le parcours de La Salanfe, un affluent du Rhône. Si vous avez déjà été en Valais en train, vous êtes obligatoirement passé devant un peu avant Martigny.

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J’adore ce tableau. Une allégorie typique de la période: le berger serein menant son troupeau malgré un ciel menaçant. On est frappé par la disproportion massive et gigantesque de la montagne face à l’homme et aux vaches qui semblent être là de minuscules fourmis. La lumière est remarquablement composée, l’oeil du spectateur est capturé par le ciel puis dirigé naturellement par la cascade sur le troupeau, éclairé lui comme avec une bougie et ponctuant la perspective globale.

J’avais repéré cette oeuvre depuis un moment. Vous connaissez ? Elle vous attrape et vous isole, le temps s’arrête et votre esprit plonge totalement libéré de toute pensée autre que l’image, cette image. Je suis fasciné par cette vue et dès la première fois où je l’ai croisé, je m’étais fixé comme objectif: je veux la refaire.

Entendons-nous, la refaire, avec ma technique, mon matériel, et tel que le lieu s’offre à nous 163 ans plus tard avec ces modifications, routes, voies de train, station-service.

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Bref, jeudi, je pars avec mon Nikon et mon vélo à Martigny. J’ai préparé un tirage du tableau original que j’ai laminé afin de résister aux intempéries (que voulez-vous, la pluie, la photo ^^) et je compte m’y rendre plusieurs fois en espérant arriver à capturer assez de morceaux pour arriver à construire une image de qualité.

La suite au prochain épisode 🙂

Références