Placée majestueusement en haut de l’escalier Daru au Musée du Louvre à Paris, il s’agit d’une statue représentant la déesse Niké, retrouvée en 1863 sur l’île de Samothrace par Charles Champoiseau, vice-consul de France par intérim à Andrinople.
C’est une figure célèbre du Musée du Louvre (une figure… sans tête, oui, j’ai osé). Elle fait partie des oeuvres incontournables qu’il faut absolument avoir vues au moins une fois. L’effet de sa présence au sommet de l’escalier magistral en pierre est encore plus impressionnant depuis qu’elle a été restaurée et qu’elle a retrouvé sa blancheur première.
J’avais, le 23 décembre 2014, réalisé une photo de la Joconde dans la salle des états civils. Levé aux aurores, faire la queue dans le froid, devant la pyramide pour une entrée parmi les premiers et arriver à prendre un cliché sans personne devant. Pas facile, mais j’y étais arrivé. (http://philschutz.blogspot.ch/2015/01/44-photos-inhabituelles-du-musee-du.html)
C’est donc naturellement que le 23 décembre 2015 j’ai décidé de réitérer l’aventure, mais avec la Victoire de Samothrace comme sujet. Expédition laborieuse qui aboutit sur un premier constat négatif: l’escalier était envahi de visiteurs.
Ce que j’aime avec la technique HDR, bien qu’on pense qu’il s’agit de clichés, d’instantanés d’un moment T figé dans le temps, ce n’est absolument pas le cas. L’assemblage peut-être réalisé à partir de photo qui n’a pas du tout été prise au même moment. Dans le cas de La Victoire, c’était justement l’atout qui allait me servir.
Arrivé au pied de l’escalier, je me suis mis en tailleur (la position, pas le vêtement), position pratique, car elle permet de stabiliser l’appareil photo sans trépied. Je me suis installé une vingtaine de minutes et j’ai réalisé 35 clichés à partir du même point de vue.
Alors qu’avec une HDR ordinaire on dispose de 2 à 9 photos avec des compensations d’exposition différentes avec une “Super-HDR” (fallait trouver un nom à ce genre d’image) on prend plusieurs images avec la même compensation d’exposition, mais on continue entre plusieurs clichés à faire varier la compensation. Avec ce type méthode, on arrive à avoir suffisamment de matière pour déghoster la photo de manière efficace.
Voilà, la photo de la Victoire est donc une photo impossible, je n’ai pas réussi à avoir un seul cliché sans personne dessus, j’ai donc assemblé, carré après carré, chaque morceau d’image pour composer cette version finale, ça m’amuse, mais c’est vraiment laborieux à faire 🙂
Références
Musée du Louvre : http://musee.louvre.fr/oal/victoiredesamothrace/victoiredesamothrace_acc_fr_FR.html
Wikipédia https://fr.wikipedia.org/wiki/Victoire_de_Samothrace