Un jour, il y a longtemps, en passant devant le panneau d’annonce des départs à l’aéroport de Genève, j’avais repéré un vol qui partait pour Liverpool. Parfois il faut bien peu de chose pour créer une idée. Un nom écrit sur un affichage, une ville à la fois connue et inconnue, un boys band planétaire un peu rétro (je parle des Beatles là), un fatras de bric et de broc qui forgent d’abord une idée pour devenir par la suite un projet.
Vue depuis le Museum of Liverpool, ce jour
« ça serait marrant de visiter Liverpool »
Des idées comme ça j’en ai tout un catalogue et croyez-moi, c’est vraiment un grand n’importe quoi dans ma
ffftête. Me voici donc dans ma chambre d’hôtel au bord de l’atlantique (en fait je suis au bord de River Mersey, un bras d’océan dans une petite assiette anglaise) en train d’écrire un texte, tout en écoutant Yesterday des Beatles. Certains disent que je suis un puriste, je n’ai jamais vraiment compris pourquoi.
Bref, parlons du voyage: Liverpool, on se givre les joyeuses dès la sortie de l’avion. Pourtant ce ne fut pas ma première pensée en posant mes geox sur le tarmac de l’aéroport John Lennon. Non, c’est l’odeur qui m’a saisi en premier: un air iodé, différent de ce dont j’ai l’habitude, on sent la présence d’un océan situé à quelques kilomètres.
La ville est massive, imposante. On est loin de la modestie urbaine habituelle, là où, nous on construirait un barbecue avec quelques briques en terre cuite, ici ils bâtissent des immeubles entiers, cubiques, rectangulaires, la brique est apparente, elle donne le sentiment d’un homme écorché vif dont on verrait l’ensemble du système musculaire, c’est beau. On trouve également beaucoup de construction encore plus grande, le royal quelque chose, le Victoria machin truc (promis je mettrais des noms sur tous ces buildings, pas encore eu le temps), d’immense bloc en pierre de taille avec des tours (ils aiment beaucoup les tours on dirait ici, j’avais l’impression d’être dans Hunger Game (en vérité, j’ai l’impression d’être dans une ville à l’architecture soviétique colossale, mais j’ai pensé que ça, fallait pas l’écrire, les Britanniques ne vont certainement pas aimer :P).
Il y a une réelle mixité architecturale, de la brique, de la pierre, mais aussi et surtout du neuf et du vieux. Parfois c’est de vieux immeubles modernisés, d’autres fois c’est de vieux bâtiments entourés de tours vitrés miroitantes, c’est assez intéressant, la ville donne le sentiment d’être en même temps, très moderne tout en se reposant sur des racines beaucoup plus anciennes.
J’ai visité le Museum of Liverpool, un édifice tout neuf au bord de l’eau. En forme de vague, celui propose une petite rétrospective de l’histoire de la cité, le tout avec une muséologie très moderne, hyper bien faite et très ludique. J’ai réalisé quelques clichés, mais peu, le musée est réellement superbe, mais pas photogénique. (Notez qu’il est gratuit)
J’ai aussi commencé mon exploration urbaine. Les Anglais sont très polis et roule très bien (oui, mais pas du bon côté de la route j’ai failli me faire tuer plusieurs fois). Les pigeons aussi sont très polis, après s’être écartés de mon chemin, j’en ai entendu me présenter ses excuses pour le désagrément occasionné.
Voilà, le continue ma visite demain, 3 musées et une cathédrale au programme 🙂