Je suis bien arrivé dans la capitale britannique. Le genou fonctionne à nouveau normalement, je vais donc pouvoir explorer la ville avec intérêt. Une fois n’est pas coutume, profitons de ce nouveau pied-à-terre pour faire le point et parler de la Grande-Bretagne.

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Découvrir une culture

On a beau être proche du Royaume-Uni, les coutumes et traditions subissent quelques variations dès qu’on change de pays. Des choses simples, la manière de se saluer par exemple, d’un traditionnel « hello » au « good morning », il faut observer les gens pour trouver la bonne manière d’agir. C’est assez amusant à faire, je pense, un genre travail d’enquêteur sur le quotidien le plus banal, on a d’ailleurs rarement l’occasion de se questionner sur le pourquoi des choses simples tellement elles font partie de nous. La manière de communiquer, tenez, rien que prononcer des nombres, j’ai eu plus ou moins le droit à toutes les variantes entre le nord et le sud de l’Angleterre.

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Ce voyage me fait découvrir la notion d’intégration. C’est captivant de voir comment les brittoniques perçoivent ma présence et comment je communique avec eux. D’un naturel très pince-sans-rire, je suis ici comme un poisson dans l’eau. Hier par exemple, alors que je cherchais la sortie du château de Caerphilly, j’accostais une dame et lui demandais si la grille était fermée. Me répondant que oui, je lui fais remarqué que ce n’est pas un château ici, mais une prison, ce qui l’a fait rire. J’imagine qu’avec mon anglais de poney, les gens ne s’attendent pas à ce que je fasse en plus de l’humour.

Revenons à nos moutons (et il y en a beaucoup ici). Les Anglais roulent à gauche, c’est très déstabilisant au début. Dès la sortie de l’aéroport de Liverpool, ça m’a perturbé. Où se trouve l’arrêt à de bus ? À quoi ressemble un arrêt de bus ? Y’a-t-il un arrêt du bus ? Là j’ai compris pas mal de choses. Les abris bus on une entrée et une sortie, pas la peine d’essayer de mélanger les choses, les gens font calmement la queue avant d’entrer dans le bus, ils paient la course directement au conducteur, il n’y a que peu de fraudes, j’imagine, avec un tel système. Le Code de la route est différent (si si, j’insiste là-dessus, essayez de rouler à droite pour voir…) j’ai renoncé complètement à traverser en dehors des clous, non pas que j’ai subitement une envie de respecter les règles, non, j’ai juste abandonné l’idée d’essayer de deviner si les voitures allaient venir de droite ou de gauche. Solution simple, mais efficace, respecter le code piéton 😛

Les hôtels, ces lieux que je fréquente souvent ces temps. Les prises électriques anglaises sont fantastiques, il y a un interrupteur intégré à chacune et permet d’allumer ou d’éteindre l’objet connecté facilement. Je me demande si c’est généralisé comme dispositif. C’est vraiment très pratique, juste difficile de vivre sans adaptateur, le chargeur iPhone ne rentre pas du tout.

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C’est seulement maintenant que j’arrive à Londres et donc dans mon quatrième hôtel que je dispose enfin d’un minibar dans la chambre. Que ce soit à Liverpool, Oxford ou Cardiff, il y avait systématiquement tout ce qu’il faut pour faire le thé dans la chambre, mais jamais de réfrigérateur (et je ne loge pas dans des hôtels de passe).

Parlons du train, je l’ai beaucoup utilisé aussi. Très confortable, très propre, c’est largement du niveau helvétique. Seule l’ouverture des portes m’a étonné. Sur la ligne Cardiff-Londres, il faut abaisser la vitre de la porte depuis l’intérieur, se pencher pour attraper la poigne extérieure et ouvrir la porte. Il est préférable de réaliser cette opération uniquement à l’arrêt du train 😀 petits détails différents remarqués également: Les locomotives sont souvent diesel (il n’y pas de caténaire partout) et les voies sont pratiquement toujours protégé par une clôture (contrairement à la France ou la Suisse).

Les maisons, j’ai déjà beaucoup insisté là-dessus, sont souvent construites avec de la brique en terre cuite. Il n’y a aucune insolation à l’extérieur (et souvent non plus à l’intérieur) les seuls murs lissent me laissent penser qu’il s’agit d’une fine couche de plâtre décorative. C’est très étonnant de remarquer que la notion d’économie d’énergie leur semble étrangère. Pourtant, j’ai à plusieurs reprises, croisé des éoliennes (d’accord, il n’y a pas de lien entre l’un et l’autre). Le parc immobilier me donne le sentiment d’être quand même assez vieillissant et peu préparé à une prise de conscience sur l’énergie à venir. On dirait que l’énergie n’est pas leur principal problème actuellement, ou alors c’est chez nous que nous en faisons trop, difficile à dire.

Changement de décours, parlons des musées, ils sont très souvent gratuits (voir tout le temps?). Seules les expositions « privées » sont payantes. Je viens de visiter aujourd’hui le musée des sciences de Londres (je me suis régalé là-bas, c’est mythique comme endroit pour un informaticien) l’entrée est libre, mais le personnel invite à faire une donation dès l’accueil. J’aime bien cette façon de faire. Les musées sont très fréquentés et d’excellente qualité globalement. La muséologie est moderne, les maquettes et objets sont incroyables.

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Demain, je ne sais pas trop ce que je ferais, j’ai repéré la position du soleil pour peut-être aller photographier très tôt le Tower Bridge (coucher de soleil, tout ça) et d’après mon analyse, Big Ben devrait être chouette à capturer dès 16:00. Le reste se fera au feeling. 🙂