Je ne devrais pas l’écrire, d’ailleurs la plupart des musées que j’ai eu l’occasion de visiter sont fantastiques, invitant sans cesse à aller plus loin dans la découverte de l’art.

Mais Orsay n’est pas un musée, c’est d’ailleurs pour cela que c’est plus beau du monde. Non, le musée d’Orsay, c’est une gare, une gare ferroviaire placée stratégiquement en plein Paris, au bord de la Seine et qui connecte la capitale de la France à Orléans. C’était il y a longtemps, un parking, un théâtre, et encore plus loin, un palais incendié par la Commune de Paris, mais bien que la grande halle n’a plus vu de fumé ni de locomotive depuis des décennies, c’est toujours là où je vais quand je veux voyager dans le temps.

Mardi, 9h, une demi-heure avant l’ouverture, la plupart des gens préparent les fêtes de Noël, nous sommes en décembre 2011, il n’y a pratiquement personne, j’entreprends une petite série de photos des extérieurs du musée avant de me mettre hélvétiquement dans la file d’attente, courte, jusqu’à l’ouverture.

Un moment magique, le privilège d’avoir le lieu pour soi, les ombres des visiteurs s’évanouissant très vite, semblant disparaitre, absorbées par cette immense nef, ne laissant derrière eux que le son de leurs pas.

Tour à tour, je pars à la rencontre des chefs-d’oeuvre que j’avais préalablement choisis. Les raboteurs de parquets de Gustave Caillebotte, Le labourage nivernais de Rosa Bonheur ou encore Dante et Virgile de William Bouguereau. Tour à tour, je me retrouve seul, en tête à tête, avec les toiles, tour à tour, je m’évade, observant chaque coup de pinceau, chaque trait de lumière imaginé par l’artiste et rendu avec ce talent si rare qui t’offre sur un plateau d’argent bien plus qu’une image: une émotion.

Voici quatre images du musée d’Orsay. Seule la première a été réalisée ce jour-là, j’ai eu l’occasion d’y retourné et de réaliser les autres plus tard.

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Musée d'Orsay 3

Musée d'Orsay 2